Le mode de calcul du DPE devrait enfin évoluer

La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) a exprimé son soutien envers une proposition de loi des sénateurs Sylviane Noël et Cyril Pellevat, membres du Groupe Les Républicains, qui visent à réformer les modalités de prise en compte de l’électricité dans les diagnostics de performance énergétique (DPE). Le président de la FNAIM, Loïc Cantin, souligne que le coefficient de conversion des consommations électriques impacte négativement la classification énergétique des logements, les qualifiant de passoires thermiques de manière discutable. Il estime que l’expression en énergie primaire plutôt qu’en consommation électrique permet de maintenir sur le marché locatif des biens dont le statut de passoire thermique est contesté.

Actuellement, le calcul du DPE attribue un coefficient d’énergie primaire de 2,3 à l’électricité, tandis que celui du gaz naturel ou du bois est de 1. Cette disparité désavantage fortement les logements chauffés à l’électricité. La proposition de loi suggère de ramener le coefficient de l’électricité à 1, argumentant que cette énergie est d’origine nucléaire et donc théoriquement non polluante.

En outre, la FNAIM préconise l’instauration d’un coefficient de pondération pour les petites surfaces, agissant sur le mode de chauffage utilisé. Yannick Ainouche, président de la Chambre des diagnostiqueurs FNAIM (CDI-FNAIM), souligne que cette proposition reflète une attention particulière à la question et plaide pour l’adoption de modèles européens.

Le ministre en charge du Logement, Patrice Vergriete, s’est ouvert montré à cette idée lors d’une intervention au Sénat, en reconnaissant la nécessité d’améliorer la prise en compte des petites surfaces dans le dispositif du DPE. Il a exprimé sa volonté d’explorer des solutions pour évoluer rapidement sur ce sujet. Ainsi, la réforme du DPE, notamment en ce qui concerne le traitement de l’électricité et les petites surfaces, pourrait être envisagée dans un avenir proche.

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